L’eau potable et l’assainissement sont essentiels à l’hygiène personnelle et à la santé publique: ils contribuent à prévenir des maladies infectieuses telles que la diarrhée, la dysenterie, le paludisme et la dracunculose (maladie du ver de Guinée). De plus, ils favorisent une meilleure assiduité des enfants à l’école et diminuent la charge de travail qui incombe aux femmes, lesquelles peuvent ainsi se lancer dans des activités économiques et contribuer à la vie de la communauté.
Pour parvenir à ces résultats, le Fonds 1% soutient, en 2018-2019, le Ghana Young Artisans Movement (Mouvement des jeunes artisans du Ghana) (GYAM), qui exécute un projet du programme Water and Sanitation (Eau et assainissement) (WASH) de l’Unicef dans les communautés de Nyong-Nyaili, situées dans le district de Karaga.
Pour lancer le projet, GYAM a organisé une réunion de financement participatif pour sensibiliser les communautés et les écoles locales à ces questions. Cinquante-deux personnes y ont participé, dont des notables locaux, des comités de directeurs d’école, des femmes actives dans le développement de leur communauté, les professeurs principaux des écoles primaires et des écoles secondaires du premier degré, des enseignants et des membres des communautés. Le but recherché était de faire en sorte que les communautés s’approprient le projet et s’engagent à en soutenir la mise en oeuvre.

GYAM et les notables de la communauté de Nyong ont ensuite sélectionné quatre artisans locaux destinés à recevoir une formation à la construction de citernes de collecte des eaux de pluie et de latrines privées. Trois autres personnes des communautés Sung et Nyon-Guma ont pris part à cette formation. Tous ont reçu une formation pratique aux diverses techniques de fonctionnement et d’entretien des citernes de collecte des eaux de pluie et des latrines privées. Les membres des communautés ont apporté leur contribution sous forme de main-d’oeuvre.
Une citerne de 30 000 m3 a été construite dans l’école au bénéfice de 600 élèves et de neuf instituteurs. Ainsi, on s’épargne désormais les longues distances à parcourir et le temps passé à chercher de l’eau pendant les heures de classe. En outre, la construction à Kumasi d’un bloc sanitaire à quatre compartiments pourvu de latrines KVIP (Kumasi Ventilated Improved Pit Latrine, ou fosses d’aisance aérées-améliorées) est quasi-achevée.
Selon GYAM, l’enthousiasme des femmes qui ont participé au projet et se le sont approprié a été un facteur-clé du succès de cette entreprise. Grâce à leur participation active, de tels projets de développement social ont toutes les chances de se pérenniser. De plus, ces projets leur donnent les moyens de faire valoir leur droits humains et de contrer certaines pratiques traditionnelles et culturelles qui leur sont défavorables. Au-delà de ses objectifs immédiats, à savoir donner accès à une eau salubre et à l’assainissement, le projet a pu valoriser la parité hommes-femmes et sensibiliser les leaders d’opinion.
L’insuffisance du financement est toujours un problème pour les projet de développement. Certains coûts, tels que ceux du transport du matériel nécessaire en provenance d’autres régions, se sont avérés au final plus élevés que prévu, et l’équipe du projet a dû s’adapter. GYAM continue de collecter des fonds pour d’autres activités relevant du programme WASH dans la région.

NYONG-NAYILI, PROJET DE CONSTRUCTION D’UN RÉSERVOIR D’EAU (CITERNE DE 30 000 MÈTRES CUBES)
FINANCÉ PAR LE FONDS 1% POUR LE DÉVELOPPEMENT, GENÈVE